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jeudi 07 décembre 2000
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Conséquences financières de la nullité d’un contrat d’édition de séquences Midi

 

Prononcer la nullité d’un contrat d’édition de séquences Midi commercialisées sur cédéroms (voir arrêt de la cour d’appel de Paris du 16 juin 2000) induit des conséquences financières que la cour a réglé dans un second arrêt, le 20 octobre 2000.
En cas de nullité du contrat, les choses doivent, en effet, être remises dans l’état où elles étaient antérieurement. Cela implique que chaque partie restitue la prestation reçue de l’autre. Mais lorsqu’il s’agit d’un contrat à exécution successive, il est nécessaire de « procéder à des restitutions par équivalents excluant tout bénéfice ». Sur la base d’éléments chiffrés de l’expert, la cour d’appel a octroyé 150 000 F de dommages-intérêts au producteur de fichiers Midi dont l’éditeur Digisoft avait cessé de verser les redevances prévues au contrat pour la commercialisation des cédéroms. Mais elle rejeté les demandes de ce dernier dans la mesure où il a pu vendre les séquences Midi sans être troublé dans son exploitation.
Le développeur de séquences Midi s’était tourné vers les tribunaux pour réclamer des dommages-intérêts du fait du non versement des redevances. Ce dernier n’a pas obtenu gain de cause car la cour d’appel de Paris a annulé, le 16 juin 2000, le contrat d’édition sur le fondement de l’article 1599 du code civil qui prévoit la nullité de la vente de la chose d’autrui. En effet, il n’avait pas obtenu les autorisations des sociétés d’auteur pour reproduire et adapter des morceaux musicaux.