Dominique de Villepin a annoncé, le 24 juin dernier, l’ouverture de « nouveaux chantiers prioritaires » pour étudier les réponses à apporter aux menaces qui pèsent sur la sécurité du pays. L’un des six chantiers portera sur la lutte contre la cybercriminalité, à savoir « toutes les formes de délinquance véhiculées ou facilitées par les réseaux numérisés, et contre les atteintes à ces réseaux, afin de protéger nos concitoyens, nos entreprises, nos institutions ». Le ministre de l’Intérieur a identifié quatre orientations possibles : développer la formation d’enquêteurs spécialisés, organiser la surveillance de sites internet à caractère terroriste, pédophile, raciste ou antisémite, mettre sur pied une veille technologique commune à la police et à la gendarmerie et, bien sûr, développer, la coopération internationale en la matière. Thierry Breton, actuel président de France Télécom, et ancien dirigeant de Thomson, Bull, CGI a été chargé officiellement de participer à ce chantier « pour garantir la valeur technique de nos propositions et marquer la mobilisation des opérateurs ». A noter qu’il existe déjà un Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication, créé en mai 2000, qui est, par nature, interministériel, national et spécialisé. Verra-t-il son budget augmenter pour faire face à la charge supplémentaire de travail ?