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Ryanair ne peut pas interdire aux voyagistes en ligne de vendre ses vols
La compagnie aérienne low cost Ryanair voulait faire interdire à l’agence de voyages en ligne Vivacances de vendre directement ses billets d’avion. Dans une ordonnance de référé du 9 novembre 2007, le tribunal de commerce de Paris a rappelé « qu’aucune disposition légale ou réglementaire n’interdit à une agence de voyages en ligne de permettre la vente de billets d’avion ». Il a rejeté la demande de Ryanair au motif qu’elle ne subissait pas de préjudice à voir ses billets d’avion vendus sur le site de Vivacances, bien au contraire estime le tribunal. Celui-ci a cependant concédé un point à la compagnie irlandaise : Vivacances doit remplacer le terme « mandataire » par celui de « intermédiaire » dans l’article « Annulation/modification »de ses conditions générales de ventes. En effet, il n’existe pas de lien contractuel entre Ryanair et Vivacances.
Ryanair reproche à Vivacances, du groupe Opodo détenu à 75% par Amadeus et 25% par de grandes compagnies européennes, d’afficher pour ses vols des prix supérieurs à ceux de son site, de ne pas communiquer aux voyageurs toutes les conditions de vente et de ne pas lui transmettre l’adresse email des clients pour les prévenir en cas de changement d’horaire. Ce que dément en partie Opodo qui étudie la possibilité d’assigner Ryanair en justice « suite aux accusations infondées proférées ».
Faute d’avoir obtenu gain de cause devant la justice, Ryanair a changé de stratégie. Elle a annoncé qu’elle allait bloquer techniquement l’accès de son site aux robots des agences de voyages en ligne, en imposant de recopier sur un espace vierge une suite de chiffres et de nombre déformés. Ce que seul un être humain peut faire.