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Un candidat remet en cause un vote en ligne à l’UMP
Après le vote électronique organisé pour les élections au conseil de l’ordre du barreau de Paris, ce sont les élections en ligne au poste de délégué d’une circonscription UMP qui sont sur la sellette. Un conseiller de Paris, candidat malheureux à ces élections, conteste aujourd’hui les opérations de vote sur internet. La technologie n’est pas directement en cause. Du reste, aucun dysfonctionnement technique n’a été constaté. Ce sont, en fait, les conditions dans lesquelles ce scrutin s’est déroulé qui sont dénoncées. Certains logins et mots de passe permettant de voter par internet auraient été récupérés par des tiers. Au moment de voter, des électeurs ont, en effet, découvert que leurs identifiants avaient déjà été utilisés et que le système leur refusait l’accès. Munies de ces logins et mots de passe, des personnes ont, semble-t-il, voté à la place de celui à qui ces identifiants correspondaient, leur détention faisait preuve de l’identité du votant. Par qui et comment ont-ils été indûment communiqués ? La question reste posée. Face aux doutes entachant ce scrutin, le président de la commission électorale à décidé de l’annuler.
Cette affaire montre, une nouvelle fois, que les élections en ligne n’offrent pas toutes les garanties de fiabilité. Pour l’autre affaire portant sur le scrutin des avocats, l’auteur du pourvoi en cassation avait notamment dénoncé le fait que les conditions du vote électronique à distance n’avaient pas permis de protéger des pressions éventuelles de son cabinet un avocat votant sur son lieu de travail. Rien n’établit, en effet, que le vote n’est pas envoyé par une secrétaire ou une personne du cabinet habilitée à voter au nom des collaborateurs. Encore faut-il le prouver. La Cour de cassation avait cependant estimé que ce dispositif avait procuré les mêmes garanties que le vote traditionnel.